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Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)

Vous souhaitez faire une Interruption Volontaire de Grossesse (IVG)

En 2021, 223 300 IVG ont été réalisées en France.

Voici quelques réponses aux questions que vous vous posez :

Qui peut demander un avortement ?

Seule la femme concernée peut en faire la demande.

Qu’elle soit majeure ou mineure, toute femme enceinte ne souhaitant pas poursuivre une grossesse peut demander à un médecin ou à une sage-femme l’interruption de celle-ci. La décision revient à chacune, il s’agit d’un choix personnel, qui doit être fait sans pression et sans justification. C’est le droit à disposer de son corps.

Libre à chacune d’en parler à son entourage, pour se faire accompagner.Les mineures n’ont pas besoin d’une autorisation parentale pour avorter, mais elles doivent être accompagnées d’une personne majeure de leur choix.

Je suis mineure, puis-je avorter ?

Les femmes mineures peuvent recourir à une interruption volontaire de grossesse, avec ou sans le consentement de leurs parents.

La loi permet à toute femme enceinte, y compris mineure, qui ne veut pas poursuivre une grossesse de demander à un médecin ou une sage-femme son interruption.

Une jeune femme qui souhaite recourir à une IVG sans le consentement de ses parents doit se faire accompagner dans sa démarche par une personne majeure de son choix (membre de la famille, ami…).

L’IVG pour les mineures est intégralement prise en charge sans avance de frais. Si vous en faites la demande, vous pourrez bénéficier de l’anonymat total pour pratiquer un avortement et ce, quel que soit le lieu de réalisation de l’IVG que vous aurez choisi.

Quelles sont les méthodes existantes ?

Deux méthodes d’IVG sont pratiquées

  • l’IVG médicamenteuse :
    • il s’agit de prendre deux médicaments différents à 24h ou 48h d’intervalle, qui vont permettre à l’œuf de se détacher de l’utérus et d’être expulsé ;
    • possible jusqu’à la 7e semaine de grossesse (soit 9 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 9 semaines d’aménorrhée) ;
    • sans anesthésie ni intervention instrumentale ;
    • par l’intermédiaire d’un médecin ou d’une sage-femme de l’hôpital
  • l’IVG instrumentale ou IVG par aspiration
    • il s’agit d’une intervention instrumentale pour aspirer l’œuf qui se trouve dans l’utérus, d’une durée de 10 à 20 minutes ;
    • possible jusqu’à la 14e semaine de grossesse (soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 16 semaines d’aménorrhée) ;
    • sous anesthésie locale (seul le col de l’utérus est « endormi ») ou générale ;
    • effectuée par un médecin de l’hôpital

Dans tous les cas, deux temps sont obligatoires avant une IVG.

Ils se déroulent avec un médecin ou une sage-femme, et sont nécessaires pour poser toutes les questions et obtenir toutes les informations. Plus précisément, le premier temps sert à informer et orienter, le second permet de confirmer le choix de la patiente et de retenir l’une des deux méthodes. Il n’y a pas de délai minimal à respecter entre ces 2 temps. Ils peuvent avoir lieu au cours de la même consultation, si c’est le choix de la femme, ou au cours de deux consultations différentes.Pour les mineures, un entretien psycho-social supplémentaire est obligatoire entre ces deux temps. Les femmes majeures qui en expriment le besoin peuvent également en bénéficier.

Quels sont les délais à respecter ?

En France, l’avortement est possible jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse (soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 16 semaines d’aménorrhée).

Ce délai, maximal, peut varier selon la méthode choisie :

  • IVG médicamenteuse : possible jusqu’à 7 semaines de grossesse (soit 9 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 9 semaines d’aménorrhée)
  • IVG instrumentale : possible jusqu’à 14 semaines de grossesse (soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles ou 16 semaines d’aménorrhée)

Une fois la décision prise, il est important d’engager les démarches très rapidement car les délais de prise en charge peuvent être longs.

Y a t-il un délai de réflexion à respecter ?

La loi du 2 mars 2022 acte la fin de tout délai de réflexion imposé en matière d’avortement. Par ailleurs, si elle choisit de réaliser une consultation psycho-sociale, il n’y a pas de délai minimal obligatoire entre celui-ci et la réalisation de l’IVG qu’elle soit majeure ou mineure.

Puis-je faire l’IVG médicamenteuse à domicile ?

Avant 9 SA, sauf contre-indication, la patiente peut choisir de réaliser l’IVG à son domicile.

Au préalable, nous nous assurons que la patiente ait bien compris le déroulé de la prise en charge, qu’elle soit accompagnée le jour de l’expulsion ainsi que sa proximité entre son domicile et l’hôpital en cas d’urgence. 

Des médicaments pour soulager la douleur vous seront prescrits ainsi qu’un arrêt de travail si besoin.

Combien de fois maximum est-il possible d’avorter ?

Il n’y a pas de nombre légal d’avortement maximum à ne pas dépasser. 

Y a-t-il des contre-indications à l’IVG ?

Le professionnel de santé que vous consultez pour l’IVG évaluera si vous présentez des contre-indications lors de la première consultation pour vous proposer la méthode d’IVG adaptée à votre situation.

La méthode médicamenteuse est contre-indiquée si on a diagnostiqué une grossesse extra-utérine (situation dans laquelle la grossesse se développe en dehors de l’utérus, par exemple dans une trompe). D’autres situations peuvent contre-indiquer cette méthode : les femmes présentant une allergie à l’un des deux médicaments utilisés, les femmes souffrant d’insuffisance rénale chronique ou de porphyrie héréditaire.

Il n’existe pas de contre-indication à l’IVG instrumentale en tant que telle, seule l’allergie aux produits d’anesthésie peut constituer une contre-indication.

Je souhaite interrompre ma grossesse, que dois-je faire ?

Lorsque votre décision d’avorter est prise, vous devez prendre rendez-vous avec un professionnel de santé (médecin ou sage-femme) du centre de santé sexuelle.

Lors de ce premier rendez-vous avec le médecin ou la sage-femme, vous recevrez toutes les informations nécessaires sur l’IVG (méthodes, lieux et délais de réalisation, présentation des différents temps, des risques et effets secondaires possibles) et un dossier-guide reprenant ces différentes informations vous sera remis.

Quels sont les différents temps préalables à l’avortement ?

La demande d’IVG se fait en deux temps :

Le premier temps correspond à la consultation d’information.

C’est lors de cette que vous formulez votre demande d’avortement au médecin ou à la sage-femme. Il ou elle vous remet un dossier guide et des informations orales : 

  • sur les différentes méthodes d’IVG:  instrumentale et médicamenteuse ;
  • sur les lieux de réalisation et notamment le choix dont vous disposez ;
  • sur les risques et les effets secondaires possibles.

Cette consultation est l’occasion pour vous de poser toutes les questions que vous pouvez avoir.

Le médecin ou la sage-femme vous proposera également un entretien psycho-social. Il est obligatoire si vous êtes mineure.

À la fin du rendez-vous, le médecin ou la sage-femme vous délivre une attestation de consultation médicale, pour certifier que cette première consultation a bien eu lieu.

Le deuxième temps correspond à la remise de votre consentement écrit de demande d’avortement au médecin ou à la sage-femme.

Il n’existe plus de délai de réflexion minimal entre le premier et le deuxième temps. Ils peuvent avoir lieu au cours d’une seule et même consultation. Vous prenez le temps de réflexion que vous jugez nécessaire pour votre décision, en tenant compte du délai légal pour la réalisation de l’IVG (14 semaines de grossesse).

Lors de ce deuxième temps vous choisissez votre méthode d’IVG, ainsi que son lieu de réalisation
Il s’agit également d’un moment privilégié avec le médecin ou la sage-femme pour décider de la méthode contraceptive à mettre en place après l’IVG, si vous en avez besoin, et pour réaliser ou vous faire prescrire, si tel est votre choix, un dépistage des infections sexuellement transmissibles, dont l’infection par le VIH, ainsi qu’un dépistage du cancer du col de l’utérus.

Combien de temps dure le parcours de l’IVG ?

Sa durée est variable. La durée du parcours est dépendante de la méthode que vous aurez choisie et de votre souhait de réaliser ou non un entretien psychosocial (cet entretien est obligatoire pour les mineures).

Si vous avez choisie de réaliser une IVG médicamenteuse l’intervalle entre la prise des 2 médicaments est de 24 ou 48h. A partir de la prise du second médicament, la grossesse est évacuée dans les 4h dans environ 60% des cas. Dans 40% des cas, l’évacuation de la grossesse aura lieu dans les 24 à 72h.

Si vous avez choisie de réaliser une IVG instrumentale une consultation d’anesthésie devra être réalisée préalablement. L’intervention est rapide et dure entre 15 et 20 minutes. Après l’intervention, il est nécessaire de rester sous surveillance quelques heures dans l’établissement.

Y a-t-il des examens médicaux à réaliser avant et après une IVG ?

Avant l’IVG plusieurs examens peuvent être réalisés pour confirmer le diagnostic de grossesse et déterminer l’âge de celle-ci. L’âge gestationnel de la grossesse est principalement déterminé par une échographie ainsi qu’une une prise de sang pour doser les β-hCG. 
D’autres examens sanguins sont réalisés afin :

  • De déterminer votre groupe sanguin
  • De permettre la réalisation d’une anesthésie générale dans le cas d’une IVG instrumentale si c’est votre choix.

Avant l’IVG vous pourrez aussi effectuer si vous le souhaitez un dépistage du VIH et des autres IST ainsi qu’un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus (frottis) si vous n’êtes pas à jour de celui-ci (dépistage à réaliser tous les 3 ans entre 25 et 30 ans puis tous les 5 ans jusqu’à 65 ans).

Après l’IVG les examens médicaux ont pour objectif de vérifier que la grossesse est bien interrompue. En plus de l’examen clinique qui peut être réalisé, le médecin ou la sage-femme pourra vous proposer de réaliser une prise de sang pour doser les β-hCG.  

Tous ces examens et consultations sont pris en charge à 100% par l’Assurance maladie sans aucune avance de frais, que vous soyez majeure ou mineure.

Qu’est-ce que la consultation psycho-sociale ?

La consultation psycho-sociale est systématiquement proposée et obligatoirement réalisée pour les femmes mineures.

Elle se déroule entre les deux temps préalables à l’IVG.

Si vous êtes majeure et n’avez pas souhaité le réaliser à cette étape de la procédure vous avez la possibilité de le réaliser par la suite à n’importe quelle étape de la procédure d’IVG.

Si vous êtes majeure et n’avez pas souhaité le réaliser à cette étape de la procédure vous avez la possibilité de le réaliser par la suite à n’importe quelle étape de la procédure d’IVG.

Au cours de cette consultation, il vous sera proposé un accompagnement social et psychologique

Quelles peuvent êtres les complications d’une IVG médicamenteuse ?

Les événements indésirables immédiats les plus fréquents et non inquiétants sont des douleurs pelviennes, des saignements et parfois des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée).

Les complications sont très rares. Il peut s’agir d’une infection ou d’une hémorragie, pour lesquelles le/la professionnelle de santé vous aura expliqué les signes devant vous faire consulter en urgence :

  • fièvre (température supérieure à 38°C),
  • importantes pertes de sang 
  • fortes douleurs abdominales
  • malaise

Un ou plusieurs de ces signes doit vous amener à consulter rapidement un professionnel de santé ou un service d’urgence gynécologique. En cas de doute, appelez le 15.

Quelles peuvent êtres les complications d’une IVG instrumentale (ou chirurgicale) ?

Les complications immédiates sont rares.

Dans de rares cas, la survenue d’une hémorragie est possible. La perforation de l’utérus lors d’une aspiration instrumentale est quant à elle un événement exceptionnel.

Les complications à distance d’une IVG sont rares. Cependant, dans les jours suivant l’intervention, si vous présentez de la fièvre (température supérieure à 38 °C), d’importantes pertes de sang, de fortes douleurs abdominales et/ou un malaise, vous devez rapidement contacter l’hôpital au 02.35.39.35.14 car cela peut être un signe de complication.

Est-ce que l’IVG est douloureuse ?

Les contractions de l’utérus liées à l’IVG peuvent être douloureuses, notamment en cas d’IVG médicamenteuse.

C’est pour cette raison que le médecin ou la sage-femme vous prescrira systématiquement des anti-douleurs pour vous soulager.

Est-il dangereux d’avorter ?

Qu’il s’agisse d’une IVG instrumentale ou médicamenteuse, il existe un risque de complications mais ce risque n’est pas supérieur à celui d’un avortement spontané (fausse couche) ou d‘une grossesse menée à terme

Est-ce qu’il arrive qu’une IVG ne fonctionne pas ?

L’IVG médicamenteuse est efficace à 95%, c’est-à-dire que dans 5% des cas, il est nécessaire de pratiquer une IVG instrumentale ou un autre geste chirurgical en complément.

L’IVG instrumentale est quant à elle efficace à 99,7%. Il est tout à fait exceptionnel de devoir refaire la procédure. 

Quelle que soit la méthode utilisée, la consultation de suivi après l’IVG est nécessaire car elle permet de s’assurer que la grossesse est bien interrompue mais aussi de la bonne santé globale de la femme.

Qu’est-ce que la consultation de suivi ?

Il est nécessaire de réaliser cette consultation après une IVG.

Elle est réalisée avec le médecin ou la sage-femme et permet de s’assurer que la grossesse est bien interrompue et qu’il n’existe pas de complication.

Elle doit intervenir entre le 14e et le 21e jour après l’IVG, parfois plus tôt selon les circonstances cliniques.

Lors de la consultation de suivi, le médecin ou la sage-femme aborde avec vous la contraception si vous en souhaitez une pour l’adapter à votre situation. Il/elle vous propose également de bénéficier d’un entretien psychosocial si vous le souhaitez.

Je suis mineure, est-ce que mes parents ou mon représentant légal seront informés que j’ai avorté ? 

Si vous êtes mineure et que vous en faites la demande, vous pourrez bénéficier de l’anonymat total pour pratiquer un avortement et ce, quel que soit le lieu de réalisation de l’IVG que vous aurez choisi.

Je suis majeure, une IVG peut-elle être réalisée de façon anonyme ?

Dans tous les cas, la prise en charge de l’IVG est protégée par le secret. Cela signifie que ni l’acte d’IVG, ni les actes associés ne figurent sur le décompte de remboursement de la sécurité sociale afin de préserver la confidentialité vis à vis de l’entourage.

Sur demande, l’IVG peut être réalisée de manière anonyme.   

Je n’ai pas la nationalité française, puis-je avoir accès à une IVG ?

Toutes les femmes qui le souhaitent peuvent bénéficier d’une IVG, en France. Il n’est pas nécessaire d’avoir la nationalité française.

La prise en charge à 100% est valable pour les femmes bénéficiaires de l’aide médicale de l’État (AME).

Pour les femmes résidant en France en situation irrégulière, non admise à l’AME, il existe une prise en charge des soins urgents (dont fait partie l’IVG) par l’hôpital.

Source : ivg.gouv.fr

Pour prendre rendez-vous : Doctolib ou au 02.35.39.35.30